jeudi 30 septembre 2010

Un peu de sérieux

Je me rends compte que, pour quelqu'un dont les études sont la principale raison d'être Lisboète, je ne parle pas beaucoup des cours et de la fac. Pourtant, la rentrée a bien eu lieu.

Les cours commençaient officiellement le 20 septembre. Bien sûr (c'est une tradition Erasmus), cette première semaine a apporté son lot de galères. En conséquence (bouh, ça sonne comme une mauvaise excuse), je n'ai assisté qu'à trois cours. À la place, j'ai fait la queue devant le bureau des Relations Internationales, j'ai attendu des profs absents, j'ai envoyé des mails interrogateurs, et surtout, j'ai ré-agencé mon emploi du temps comme on remplit une grille de sudoku (et je vous prie de me croire, je suis mauvaise au sudoku).

Depuis lundi, tout va mieux. Dûment inscrite, je suis maintenant libre de me gaver le cerveau jusqu'à ce que mort s'ensuive et que le monde déguste de la citrouille grasse d'hybride, mets de choix s'il en est. Au programme: littérature, culture et linguistique portugaises, et traduction portugais-français.
En littérature portugaise du XXe siècle, il sera surtout question de Modernisme, de Pessoa, Sá-Carneiro, Negreiros... Je pars avec beaucoup de retard culturel sur mes collègues, mais le cours s'annonce très enrichissant. Si je survis au rythme des lectures, that is.
En culture, la prof en est encore, au bout de huit heures de cours, à définir des concepts (culture, civilisation, histoire, valeurs...), donc je ne sais pas encore bien à quoi ressemblera le vif du sujet, mais il devrait être question des XVIIe et XVIIIe siècles au Portugal.
En linguistique, je vais apprendre pour la quatrième fois ce que sont un morphème et un phonème tout en entendant à l'envi que le concept de langue est polysémique et non-aisément définissable. Pour rendre ceci plus digeste sans doute, il est recommandé d'ingurgiter quantité de textes théoriques sur le sujet. Coseriu, Chomsky, Saussure, miom.
Le dernier cours est une oasis de facilité. La traduction de sciences humaines et sociales du portugais vers le français est un exercice difficile pour les étudiants portugais qui font là du thème. Pour moi, c'est bêtement de la version de textes journalistiques assez simples. Cerise sur le gâteau, le cours est dispensé en français par une prof bien de chez nous et plutôt sympa.

Tout cela ne revient finalement qu'à 16h de cours par semaine. Même si je prévois de souffrir dans quelques disciplines, ma légendaire flemme devrait quand même avoir l'occasion de s'exprimer.
De toute façon, elle n'a jamais eu l'intention de se taire.

1 commentaire:

  1. Même à Lisbonne tu n'échappes pas à la linguistique ! Bon courage pour les phonèmes, morphèmes et autres prédicats... ;-)

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