mardi 23 novembre 2010

Chronique d'un miracle ordinaire

La vie, c'est trop fou. Des fois, il est de ces petits événements qui vous font ressentir la puissance du hasard – de Dieu – de la nature – de Mario Bros (select at least one) et notre petitesse face au monde.


Illustrons. Prenons, au hasard, un frigo. Un beau, un neuf, un tatoué (ça non, par contre il fait congélo aussi pour de vrai). Un frigo comme ça, ça donne confiance en l'avenir, ça rassure la nuit, ça chasse les démons. Quel désarroi nous étreint alors quand, en rentrant d'une chic balade entre amis (Charlotte et Stéphane étaient parmi nous cette semaine :) ), nous trouvons le colosse réfrigéré éteint. Plus la moindre étincelle de vie, la lumière l'a quitté, on n'entend même plus le doux ron-ron de son moteur. L'horreur, quoi.

Que pouvions-nous faire, pauvres mortels ? A quatre amateurs, nous l'auscultons, prenons son pouls, tentons de le brancher à une autre prise. Rien n'y fait, notre cher frigo nous a quitté. Il faut alors sauver ce qui peut l'être: le resto tombe à l'eau, nous nous empiffrons de bières, steaks hachés, petits pois-lardons, épinards, fromage, yaourts, tout en rendant hommage à l'appareil tombé au combat.

Le lendemain nous partons en quête d'un réparateur et prenons même rendez-vous avec deux: l'expérience nous a appris que pour qu'un Portugais se déplace, il faut en appeler deux. Mais aucun n'est disponible pour le jour-même, faut pas déconner. L'alerte est donnée au proprio, les repérages dans les magasins commencent.

Ce matin, le premier des réparateurs nous sort du lit à 8h50. Il lui suffit d'une minute et d'un ohmmètre pour réaliser ce qu'on aurait pu faire avant: brancher n'importe quel appareil sur une des prises de la cuisine pour se rendre compte qu'elles ne fonctionnaient plus. Eh voui, un court-circuit a simplement fait disjoncter le compteur dans la cuisine. Hop, on remonte le petit loquet dans le placard, et... ron-ron-ron-ron, notre cher frigo revit ! C'est un miracle !

18€, merci, et retour au dodo avec la figure bienveillante du réfrigérateur miraculé pour nous bercer. Appelez-le Jésus.


1 commentaire:

  1. Je me gausse, je me gausse mais j'aurais fait EXACTEMENT la même chose!

    D'ailleur...
    Plus de lumière, panique panique allo papa au s'cours !!
    La petite cabane, les petits loquets, vers le haut, sur ON!

    Des fois, je me dis que j'aurai pû être blonde (mais pas blonde beau, non non, blonde comme Eve Angeli!)

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