A partir de quand est-ce qu'on est vieux ? Quand on préfère rester regarder des épisodes de série TV sur le canapé plutôt que sortir dans les bars ? Quand on peut manger des épinards sans faire la grimace ? Quand on se réveille avec un mal de dos ?
Oui, là il faut faire quelque chose. Avec notre demi-siècle à nous deux, Djou et moi commençons à sentir le poids des ans. Alors, grâce à un pic de motivation digne de nos plus vertes années, nous avons rechaussé les runnings, prêtes à inverser le cours du temps. Et, contre toute attente, ça a l'air de tenir : nous avons couru hier pour le troisème vendredi consécutif !
Bon, remonter une avenue, puis un parc, et redescendre en marchant, c'est pas ce qu'il y a de plus glorieux. Même si on rajoute les exercices de santé destinés aux seniors disséminés dans le parc. Surtout si on les rajoute, d'ailleurs. Mais attention, ce qui ressemblait à un faux-plat est en fait un poil plus violent que ça. Parties du point le plus bas de Lisbonne, quand nous arrivons à destination, sous le grand drapeau portugais du Parque Eduardo VII, nous avons tout de même une vue imprenable sur Lisbonne et le Tage en contrebas. Une belle récompense.
D'ailleurs, on se sent tellement bien ensuite, et on a une telle bonne conscience, qu'on finit généralement affalées sur le canapé à se féliciter, ou au resto à s'empiffrer des sushis à volonté.
Et les courbatures ? Même pas mal ! (ou si peu... :-/)
samedi 26 février 2011
lundi 14 février 2011
De la difficulté d'avoir des vêtements propres
Faire sa lessive à Lisbonne, c'est plus compliqué qu'il n'y paraît.
Enfin, ce n'est pas tant de la faire qui pose problème, puisqu'un nombre étonnant de foyers sont équipés de machines à laver dernier cri (ce doit être, au moment de l'emménagement, le deuxième achat de tout Portugais qui se respecte - après la télé, bien sûr).
Non, là où la lessive devient un calvaire, c'est au moment du séchage.
Ici, pas de sèche-linge, ni d'étendoir en plastique du chinois d'à-côté. Afin d'optimiser la place au maximum, les rebords extérieurs des fenêtres sont mis à contribution, et l'on se retrouve avec un système astucieux de doubles cordes à linge coulissantes en métal qui ne demandent qu'à accueillir nos vêtements propres.
Alors, certes, ça ne prend pas de place, ça fait de jolies photos en été et ça permet de savoir si la voisine sexy d'en face est plutôt string ou boxer.
Ça, c'est en théorie. En pratique, c'est un poil moins carte postale. Ça couine, ça coince, ça grince, ça pince les doigts, ça fait des taches de rouille sur les vêtements, ça donne le vertige quand on habite au quatrième étage et ça permet à tout le voisinage de récolter de précieux indices sur notre vie privée.
Mais, malgré ça, je crois qu'à Lisbonne, en hiver, la pire ennemie de la ménagère, ce n'est pas la corde à linge, c'est la pluie.
Car non, Lisbonne n'est pas un paradis tropical, et durant les mois d'hiver, l'indice pluviométrique se rapproche plus de celui de Dunkerque que de celui d'Acapulco.
Cela donne donc lieu, de temps en temps, à des scènes mémorables auxquelles on peut assister depuis la rue, où des têtes pleines de bigoudis, alertées par les premières gouttes, sortent en chœur des fenêtres pour récupérer leurs précieux vêtements avant qu'il ne soit trop tard.
Le truc, c'est que les Portugaises disposent d'un détecteur à premières gouttes de pluie que nous, en tant que novices, n'avons pas encore acquis, et que, par conséquent, au moment où l'on s'aperçoit qu'il s'est mis à pleuvoir, notre linge est déjà trempé.
C'est donc après avoir sursauté, juré, donné des coups de poing dans la fenêtre (qui ne voulait pas s'ouvrir à cause de l'humidité, mais c'est une autre histoire), et s'être fait pincer les doigts et tremper les avant-bras que nous arrivons enfin à rapatrier les chaussettes dégoulinantes à l'intérieur, en attendant la prochaine accalmie.
Et au prochain rayon de soleil, rebelote. Jusqu'à la prochaine pluie... environ une demi heure plus tard.
C'est comme ça que certains vêtements peuvent mettre plus d'une semaine avant d'être complètement secs, ou que tous les fauteuils et chaises disponibles peuvent se retrouver jonchés de sous-vêtements parce que non, là, vraiment, c'est plus possible, on n'a plus rien à mettre.
En bref, ils devraient vraiment installer des alarmes à premières gouttes de pluie dans cette ville, ça éviterait pas mal de drames.
Enfin, ce n'est pas tant de la faire qui pose problème, puisqu'un nombre étonnant de foyers sont équipés de machines à laver dernier cri (ce doit être, au moment de l'emménagement, le deuxième achat de tout Portugais qui se respecte - après la télé, bien sûr).
Non, là où la lessive devient un calvaire, c'est au moment du séchage.
Ici, pas de sèche-linge, ni d'étendoir en plastique du chinois d'à-côté. Afin d'optimiser la place au maximum, les rebords extérieurs des fenêtres sont mis à contribution, et l'on se retrouve avec un système astucieux de doubles cordes à linge coulissantes en métal qui ne demandent qu'à accueillir nos vêtements propres.
Alors, certes, ça ne prend pas de place, ça fait de jolies photos en été et ça permet de savoir si la voisine sexy d'en face est plutôt string ou boxer.
Ça, c'est en théorie. En pratique, c'est un poil moins carte postale. Ça couine, ça coince, ça grince, ça pince les doigts, ça fait des taches de rouille sur les vêtements, ça donne le vertige quand on habite au quatrième étage et ça permet à tout le voisinage de récolter de précieux indices sur notre vie privée.
Mais, malgré ça, je crois qu'à Lisbonne, en hiver, la pire ennemie de la ménagère, ce n'est pas la corde à linge, c'est la pluie.
Car non, Lisbonne n'est pas un paradis tropical, et durant les mois d'hiver, l'indice pluviométrique se rapproche plus de celui de Dunkerque que de celui d'Acapulco.
Cela donne donc lieu, de temps en temps, à des scènes mémorables auxquelles on peut assister depuis la rue, où des têtes pleines de bigoudis, alertées par les premières gouttes, sortent en chœur des fenêtres pour récupérer leurs précieux vêtements avant qu'il ne soit trop tard.
Le truc, c'est que les Portugaises disposent d'un détecteur à premières gouttes de pluie que nous, en tant que novices, n'avons pas encore acquis, et que, par conséquent, au moment où l'on s'aperçoit qu'il s'est mis à pleuvoir, notre linge est déjà trempé.
C'est donc après avoir sursauté, juré, donné des coups de poing dans la fenêtre (qui ne voulait pas s'ouvrir à cause de l'humidité, mais c'est une autre histoire), et s'être fait pincer les doigts et tremper les avant-bras que nous arrivons enfin à rapatrier les chaussettes dégoulinantes à l'intérieur, en attendant la prochaine accalmie.
Et au prochain rayon de soleil, rebelote. Jusqu'à la prochaine pluie... environ une demi heure plus tard.
C'est comme ça que certains vêtements peuvent mettre plus d'une semaine avant d'être complètement secs, ou que tous les fauteuils et chaises disponibles peuvent se retrouver jonchés de sous-vêtements parce que non, là, vraiment, c'est plus possible, on n'a plus rien à mettre.
En bref, ils devraient vraiment installer des alarmes à premières gouttes de pluie dans cette ville, ça éviterait pas mal de drames.
lundi 7 février 2011
Youpi ! C'est la rentrée !
Haha, en période de cours, on aime bien se plaindre. Débordée, accablée de devoirs, de lectures, de révisions, pas une minute à moi, le temps de rien. Vivement les vacances, pour faire ça, ça et ça. Et puis viennent les vacances, un mois et demi cette fois-ci, dont un mois totalement libre à Lisbonne.
Résultat, je n'ai rien fait. Négligé, le blog ; ignorées, les traductions ; à peine caressées du regard, les lectures.
Aujourd'hui, c'était la rentrée. Je suis fin prête à être débordée à nouveau. D'où mon grand retour ici.
Que je vous raconte un peu cette journée, la merveille perpétuelle qu'est une journée de rentrée.
Commençons par un réveil difficile.
« Ah ! Qu'est-ce qui se passe ?! Pourquoi ça vibre ? Y a un match cette nuit ? Qui est l'abruti qui m'appelle ? Ah, oui, 8h30, c'est la rentrée. » Voilà qui met directement de bonne humeur.
Après deux bonnes heures de préparation (il faut ce qu'il faut, je ne sais plus me dépêcher), je sors avec l'intention d'arriver en avance à mon premier cours du semestre. Il commence à midi, c'est dur la vie portugaise.
Problème, le métro est en grève. Comme quoi, ça n'arrive pas qu'en France. Courageuse, je prends mes pieds à deux mains (c'est une image) et j'y vais quand même. C'est dans les moments comme ça qu'on s'aperçoit de la taille de la ville... Une heure plus tard, j'arrive pile alors que les cloches sonnent, fière d'éviter un retard malvenu pour un jour de reprise.
Mais quand la poisse vous tient, elle ne vous lâche pas comme ça. Mon cours de littérature brésilienne n'apparaît plus sur le tableau, apparemment annulé. Je passe alors plus d'une heure à faire la queue pour une information du secrétariat et avoir une chance de changer mon emploi du temps, avec ce que ça implique de galères administratives... En réalité, mon cours existe toujours, mais il a changé de salle. Bon, on verra mercredi alors.
Pour le deuxième cours de la journée, c'est encore mieux. Le prof de grammaire a l'air tellement chiant et parle avec un tel accent que j'arrête de l'écouter au bout de trois mots... Élodie, elle, écoute, et se rend vite compte que le cours a plutôt l'air de traiter de rhétorique. Fou rire réprimé du mieux que nous pouvons (pas très bien, pour être honnête), nous sortons vite fait pour chercher l'AUTRE amphi n°2 de la fac (ils peuvent pas les nommer autrement ?). Notre prof, le vrai, ne viendra pas.
Alors j'ai repris mes pieds, les deux, en sens inverse, et suis rentrée sans avoir assisté à une seule minute de cours. Ah, si, la rhétorique. C'est ça aussi, la magie de la rentrée.
Mais comme j'ai l'air de me plaindre, je précise tout de même qu'avec le soleil radieux et les douces températures d'aujourd'hui, ces deux heures de marche ont été un vrai plaisir qui m'a mis d'excellente humeur. Deuxième précision : pendant que je galérais sur le site de la fac pour comprendre mon emploi du temps, j'ai également trouvé mes notes manquantes, et je sais maintenant que j'ai terminé le premier semestre avec une moyenne de 15,5. Double bonne humeur.
Pourvu que ça dure. :)
Inscription à :
Articles (Atom)